Le racisme, c’est bien plus que la malveillance ou la discrimination à l’égard d’une personne en raison de sa couleur de peau.
Le racisme, c’est croire de façon consciente ou inconsciente que certaines personnes sont supérieures à d’autres en raison de leur appartenance à une race ou ethnie particulière.
La culture blanche dominante peut attribuer plus de valeur au fait d’avoir la peau blanche. Cela donne lieu à du racisme. Le module 5 explore le lien direct entre le racisme, la culture blanche dominante et le privilège.
Lorsque j’entends des enfants proférer des insultes raciales, je me sens obligé d’aller leur dire pourquoi ils ne peuvent pas dire ces choses-là. Je vois que beaucoup d’enseignants et enseignantes ne leur disent rien et ne veulent pas s’en occuper, comme si ce n’était pas leur problème. Je crois pourtant qu’en tant que membres du personnel, c’est leur travail d’expliquer aux enfants en quoi c’est un problème.
Élève participant à la série de dialogues sur l’antiracisme entre les jeunes et la ministre (2022)
Il y a de nombreuses formes de racisme. Certaines ne sont pas toujours visibles ou faciles à reconnaître.
Il s’agit des présupposés, croyances, préjugés, idées et comportements racistes d’une personne. Le racisme individuel peut être conscient ou inconscient. Il consiste par exemple à :
(Adapté du document d’Éducation Manitoba intitulé Creating Racism-Free Schools through Critical/Courageous Conversations on Race).
Il s’agit des interactions, échanges et comportements racistes fondés sur des préjugés ou partis pris personnels. Les microagressions, les insultes raciales et les discours haineux sont des exemples de racisme interpersonnel.
Il s’agit des règles et règlements implicites ou explicites qui sont discriminatoires au sein des organisations et des institutions. Ce type de discrimination se manifeste souvent dans les politiques, les pratiques, les privilèges, les protocoles ou les « normes » sociales.
Il s’agit des a priori implicites et explicites entraînant des inégalités qui sont incorporés dans les systèmes et structures (comme ceux de l’éducation, de la santé, de la justice et de l’emploi) et qui désavantagent certaines personnes en raison de leur race. Le racisme systémique comprend les lois, politiques et pratiques qui limitent l’accès des personnes à différents services, possibilités ou ressources en raison de leur race. Le racisme systémique peut avoir des effets cumulés, durables et multigénérationnels sur les personnes, les familles et les communautés.
Le racisme envers les Autochtones trouve ses racines dans le colonialisme de peuplement. Au Canada, les Peuples autochtones sont les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Le racisme envers les Autochtones peut être individuel, interpersonnel, institutionnel et systémique. (Adapté du document intitulé In Plain Sight Data Report).
Au Canada, il est important de reconnaître que l’identité comporte également des aspects intersectionnels. Par exemple, les personnes des Peuples autochtones qui s’identifient comme faisant partie des Premières Nations, des Métis ou des Inuits (de façon non exclusive) peuvent également s’identifier comme urbaines, femmes, jeunes, aînées, 2SLGBTQIIA+, etc.